Une journée de jeux chez Hachette

La nouvelle n’est certes plus très fraîche (10 février) mais outre que je n’œuvrais pas encore sur le blog à ce moment-là, plusieurs des jeux présentés lors de cet événement commencent à montrer le bout de leur couvercle avec le retour timide du printemps.

Septante-cinq pour cent de l’équipe (soixante-quinze en français de France) a donc bravé la neige pour se rendre à cette « journée d’exposition du catalogue éditeur à venir » organisée quelque part dans la pampa wavrienne et y renifler les nouveautés et potentiels futurs succès ludiques.

Prédominance de jeux à 2

Samuel (notre Maître des Cartes, également grand amateur de jeux vidéo) n’a pas pu se joindre à nous pour des questions de planning mais sa curiosité aurait été certainement piquée par Gwent, l’implémentation en « dur » du mini-jeu de cartes éponyme de la licence The Witcher. Laurent et Cédric se taquinant sur Leaders, mon adversaire fut dès lors M. Alexandre — venu sans sa cravate mais avec sa fourberie — meneur d’une horde de monstres épineux face à laquelle mon armée d’intrigants se sentit rapidement submergée.

Je pris ma revanche (de justesse) dans un autre jeu de cartes d’affrontement, cette fois-ci exclusivement pour deux où le placement des unités (et le moment de leur déploiement) est primordial, Mythic Arena. J’eus des flashs de mes parties de Neuroshima Hex (dont la boîte de base sera rééditée cette année ainsi qu’une version 2 joueurs), du fait de quelques similitudes ou d’un micro AVC tandis qu’à la table à côté, Laurent maugréait contre Gatsby le-pas-si-magnifique.

Lacuna, jeu abstrait au matériel soigné, lui fit bien meilleure impression (malgré un concept très « wargame » basé sur des mesures et des lignes de vue).

Nous enchaînâmes avec une partie de Flip7 en compagnie de deux animateurs enthousiastes, ce qui me permit de traverser cette épreuve vivre cette expérience au mieux. Et quoi que pense se remémorer M. Alexandre qui était très bien parti pour gagner, ce fut finalement son mentor en extermination de zombies qui lui dama le pion.

A la suite de quoi, nous nous questionnâmes en équipe autour de Opération Zèbre et de la nationalité de Dalida avant de prendre une pause-café.

Cartes à 4

Il y eut par la suite : Duke, une re-thématisation sans thème de Kami, à jouer à 2, 3 ou 4 par équipe (si vous êtes télépathe !), Les Jardins Suspendus, jeu d’agencement de tuiles (sur le même thème, en plus « joueur » et architecturalement satisfaisant : Babylon), Verso, jeu de « grille de chiffres » et Bellevue, de la collection de cartes à objectifs (Laurent rouspétait très fort) à agencer comme dans Les 5 Tours.

Nous nous sommes également essayés à Révolte, jeu de plis de la team Kaedama car nous ne pouvions décemment pas passer à côté. Mon expérience dans ce domaine est maigre (jouant principalement en solo et parfois en duo) ce qui explique probablement pourquoi je suis restée de marbre. J’ai largement préféré Wish upon a star qui mélange jeu de plis, deck-building et course aux points (non traduit chez nous) qui nous avait été présenté par M. Romain.

Les jeux qu’on n’a pas vus

Nous avons aperçu au loin Mesos, Cités Rivales, Altay (déjà disponible en V.O et annoncé en VF pour mai), Paper World et Symbiosis pour terminer sur une partie de Very Bad Lands (sans Laurent parce qu’il ne faut pas pousser, il avait déjà bien voulu en faire une partie à la dernière convention de novembre !), un petit jeu plein de qualités comme démontré dans cette excellente émission.

  • Facilité d’accès : inaccessible en transports en commun, voiture obligatoire ;
  • Horaires : en journée à partir de 10h, vous repartez quand vous le souhaitez ;
  • Agencement du lieu : petite superficie, les deux salles se jouxtent (l’une côté cuisine où l’on circule difficilement, l’autre côté scène où l’on respire davantage) donc aucun risque de se perdre ;
  • Restauration : café et thé à volonté mais thés de supermarché en sachets… sandwiches à composer soi-même à la bonne franquette (pratique pour les allergiques) ;
  • Jeux présentés : trop nombreux ; avec une table dédiée par jeu et un public qui n’a pas les mêmes attentes (les boutiques doivent tester un maximum de jeux là où les vidéastes peuvent se permettre de prendre leur temps) cela engendre beaucoup de frustration. Animateurs compétents et motivés ;
  • Le petit plus : les chiens étaient admis 🙂
  • Expérience générale : globalement plaisante.

Ma plus grande attente parmi la sélection présentée reste un jeu annoncé… pour 2026.
Cthulhu 1926, une variation lovecraftienne de 365 Aventures – Le Donjon.

NB : j’avais eu l’occasion de découvrir ces journées pro par deux fois l’an dernier (Hachette et Asmodée), d’où la numérotation de cet article démarrant à 3. Bande de curieux.

Jessie.